Cinémateliers 2020/2021

Crise de civilisation, mutation et éveil d’une autre conscience : transformations individuelles et collectives

 

La crise actuelle nous confronte à l’expérience d’un changement qui nous fait perdre nos repères.

Le changement à appréhender est autant personnel que collectif.

 

Face à la question de la mutation et de la fin possible de notre civilisation — certains parlent de fin de l’anthropocène — l’homme prend conscience de la « réalité » des autres espèces et découvre son interaction très large avec la nature.

 

- Peut-on parler d’un effet d’ombre dans le collectif, venu de l’archétype ? Cette ombre qui nous plombe, est-elle là pour nous saisir et nous aider à repartir autrement ?
- Peut-on y voir une manifestation du Trickster, saisissant l’individu et le poussant à s’interroger ?

 

Sur quoi cela peut-il déboucher ?

 

Une autre conscience, personnelle et collective, plus élargie (« supérieure » ?) où l’homme, critiquant son anthropocentrisme continuerait l’évolution psychique (Freud, Jung, Solié) est-elle possible ? Au-delà de la dévoration (stade oral), de la possessivité (stade anal), l’homme s’acheminera-t-il vers la génitalité qui mène à l’Éros, véritable reconnaissance de l’autre, dans l’atténuation de la domination et de la violence ?

 

Samedi 20 mars 2021

Vincent Prouvé

 

« Blueberry »
de Jane Kounen, 2004

 

Après avoir passé son adolescence parmi les Indiens Chiricahuas, Mike Blueberry (Vincent Cassel) est devenu le shérif d'une petite ville située non loin des terres sacrées amérindiennes. Il tente d'empêcher des chasseurs de trésor de s'aventurer sur ces territoires interdits.

Le film présente l'initiation de Blueberry au monde des Indiens, au monde intérieur, monde inconnu pour lui. Le film se double alors d'une initiation à sa propre guérison pour Mike Blueberry, en rapport avec un traumatisme vécu dans sa jeunesse.

Bibliographie:
Cahiers Jungiens de Psychanalyse n° 127 et 139

 

 

Samedi 12 juin2021

 Marguerite Bosc

« Barbara »
de Mathieu Amalric, 2017

 

Il était une fois un piano noir...Barbara. Ses Mémoires et le film d' Amalric seront les supports de nos réflexions.
Dans un constant entrecroisement entre temps passé/présent, individuel/collectif, le réalisateur-acteur Amalric réalise une œuvre d'amour avec son actrice Jeanne Balibar et l'équipe de tournage. Son travail de mémoire accompagne les différents modes d'incarnation d'une diva dépressive en Barbara.

Quels messages pour notre monde en crise ? Nous questionnerons le processus de ré-incarnation propre à chacun (e) dans son rapport au collectif.

Bibliographie :
Cahiers Jungiens de Psychanalyse n°123 et 139

 

 

Date à déterminer

Elaïné Soria-Franzini

« Parasite »

de Bong Joon Ho, 2019, Palme d’Or 2020, Oscar du meilleur film et autres récompenses

 

Portrait critique de la réalité sud-coréenne, le film attire notre attention sur les inégalités socio-économiques symbolisées par deux familles appartenant au même complexe culturel. Ces deux familles(l'une vit en dessous du seuil de pauvreté, l'autre est socialement et économiquement privilégiée) forment un couple d'opposés où chacune représente les aspects sombres de l'autre.

Entre mensonges, psychopathologie et manigances, les deux familles se rencontrent, ouvrant une dynamique de relations perverses et inédites.

Ce thriller nous invite à une réflexion approfondie sur l’esprit de notre temps, notamment l’interférence des complexes culturels dans le processus d’individuation de chacun.
Pour ce faire, la psychologie analytique nous offre un corpus théorique vaste et riche.

Bibliographie :
C.G. Jung :
Présent et Avenir
Aspect du Drame Contemporain
La Civilisation en Transition
Aïon - Symbolisme du Soi

 

 

 

Sortie: date à déterminer avec les participants